Nikki
Éternelle Élégance
La collection Yuki célèbre l'union entre le passé et le présent, entre la tradition et l'innovation, tout en évoquant la beauté intemporelle des perles de Saint-Gingolph. Son nom, "Yuki", signifiant "neige" en japonais, évoque à la fois la pureté éclatante des neiges éternelles du Mont Fuji et la quiétude des montagnes enneigées bordant les rives du lac Léman. Tout comme les perles de Saint-Gingolph, issues d'un héritage séculaire et façonnées avec une précision méticuleuse, les neiges immaculées du Mont Fuji symbolisent la perfection et l'éternité. Elles inspirent la contemplation et la méditation, tout en captivant par leur éclat intemporel. De même, les montagnes enneigées qui surplombent les rives paisibles du lac Léman rappellent la beauté et la tranquillité de la nature, offrant un décor majestueux où se mêlent le calme et la grandeur. C'est dans ce cadre enchanteur que les perles de Saint-Gingolph prennent vie, reflétant la pureté et la splendeur de leur environnement naturel.
Un peu
D'HISTOIRE...
Le Larousse des pierres précieuses nous apprend que c'est vers 1600, sous le règne d'Henri IV, qu'un certain Jaquin met au point d'après des recettes antiques, la fameuse "Essence d'Orient" qui permet d'imiter l'orient des perles en utilisant l'éclat d'une couche qui se trouve sous les écailles de poissons, la guanine. Il faut comprendre qu'à cette époque les perles de culture n'existaient pas.
La perle de culture, technique qui consiste à introduire un noyau ( nucléus ) dans une huître afin que celle-ci l'enrobe de nacre, ne sera véritablement mise au point que vers le début des années 1900. Les Japonais seront pionniers dans ce domaine, notamment la maison Mikimoto, référence joaillière en la matière dont le fondateur a été parmi les premiers à commercialiser ce type de perles. Qualifié d'imitation par ses détracteurs, M. Mikimoto se défendra et écrira l'histoire en gagnant son procès qui est aujourd'hui connu sous le nom de " Procès de Paris".
Jusqu'à l'avènement des perles de culture, il n'y avait sur le marché que des perles fines, c'est-à-dire produites naturellement par l'huître. Sachant que dans la nature, la probabilité qu'une huître produise une perle de qualité joaillière est de 1 sur 10'000, on comprend que cette rareté était très prisée et que les imitations avaient toutes leur place.
LA BELLE ÉPOQUE
1920, les Années folles, Saint-Gingolph, les plaisanciers arrivent par le train et le bateau. Des navettes traversent le lac Léman plusieurs par jour pour amener les clientes directement depuis Montreux. On ne compte pas moins de 4 fabriques de perles artisanales, petites boutiques devant les lesquelles les files d'attente s'allongent et où des dizaines de vendeuses accueillaient les amatrices de toutes nationalités.
LA FABRIQUE
Les ouvrières travaillaient à l'étage et l'hiver, les bijoux étaient confectionnés à domicile. Les pêcheurs fournissaient les écailles d'ablettes, les sardines du lac, nécessaires à la confection des perles selon les méthodes décrites dans les nombreux brevets déposés. Les poissons étaient écaillés à l'aide de machines spécialement adaptées et les précieuses écailles étaient vendues à la fabrique. Cet artisanat perdurera jusque vers 1974.
ÉPILOGUE
Yuki est la concrétisation d'une envie qui est née après avoir vu un reportage sur cette tradition des perles artisanales en 2019. C'est la rencontre avec le savoir-faire, la volonté de redonner vie à la tradition qui ont permis à ces créations de se concrétiser.
Ce n'est pas tant la valeur de la matière qui est importante, mais bien la valeur humaine qu'il y a derrière chacune de ces perles et qui donnent sens à l'objet. Car aujourd'hui comme hier, la fabrication se fait à la main. Beauté et précision du geste mainte fois répété jusqu'à obtenir un orient parfait qui fera se refléter la lumière et donner vie à la perle. Un savoirfaire qui n'a pas de prix, mais qui offrent la garantie d'une qualité unique et sans pareil grâce à l'Essence d'Orient dont la formule est encore gardée secrète.
Mes sincères remerciements vont à Jean-Loïc Seilo sans qui cette collection n'aurait pas vu le jour. Merci à lui d'avoir eu la volonté de ce projet un peu fou que de faire renaître cet artisanat. Merci pour la disponibilité et la mise à disposition de documents photographiques et de l'histoire des Perles de Saint-Gingolph.